24.11.2022

Ateliers itinérants de l’UNAEIB : le réseau des travailleurs informels dans trois grandes villes du Bénin

À Parakou, Porto-Novo et Abomey-Calavi se sont tenus trois ateliers de concertation de « l’Union Nationale des Acteurs de l’Économie Informelle du Bénin » (UNAEIB). C’était le 27 octobre et 17, 18 novembre 2022 avec l’appui de la Friedrich Ebert Stiftung Bénin.

L'UNAEIB mise sur la proximité. 27 octobre et 17, 18 novembre 2022, elle a tenu respectivement dans trois grandes villes du Bénin des rencontres dans la perspective de montrer sa proximité à ses membres de Parakou, Porto-Novo et d'Abomey-Calavi. Avec l'appui de la Fondation Friedrich Ebert, l'organisation est allée à la rencontre des transporteurs, conducteurs de taxi-moto, couturiers, coiffeurs, fournisseurs, domestiques, des électriciens et des responsables de diverses organisations des travailleurs de l'informel pour un partage de connaissances et d'opportunités dans le secteur de l'économie informelle, de même que sur les mécanismes de protection sociale existants.

Dans chacune de ces villes, Orou Nalan GUETIDO, Président Bureau Exécutif de l'UNAIEB s'est évertué à expliquer la mission de l'union qui est de « protéger les intérêts des travailleurs et travailleuses de l'économie informelle et de promouvoir le travail décent dans tous les sous-secteurs et les branches d'activité de l'économie informelle ».

Dans sa communication Kassim ASSOUMA, consultant et expert des questions de l'économie informelle a expliqué que l'économie informelle au Bénin embrasse toutes les activités économiques qui se réalisent en marge de la réglementation juridique, sociale et fiscale. Il souligne que les acteurs de l'économie informelle sont confrontés à de nombreux défis à savoir : le déficit de protection sociale, l'insécurité de l'emploi et la vulnérabilité ainsi que l'hétérogénéité des travailleurs. Pour lui, il est nécessaire pour l'organisation d'avoir un porte-voix, une mission partagée et une unité d'action afin que les aspirations de ces acteurs soient prises en compte dans les politiques publiques de l'État.

Les acteurs de l’informel présents à l’occasion ont aussi eu droit à une autre communication présentée par Agossou HOUNTI, expert en protection sociale de l’Agence Nationale de la Protection Sociale sur les possibilités de protection sociale existantes notamment « l’assurance pour le Renforcement du Capital Humaine » (ARCH). Selon ses propos, ledit projet est subdivisé en trois phases : « une assurance maladie, un programme de formation et une assurance retraite ».  Il a pour finalité à terme de mettre les couches vulnérables à l’abri de la pauvreté.

L’installation d’un comité de transition de l’UNAEIB dans chacune des trois villes a été entre autres au chœur des échanges. Avec un représentant de chaque groupe professionnel, les comités auront pour tâche de défendre les intérêts des membres de l’UNAEIB et à lutter ensemble pour un travail décent.

L’UNAEIB est une plateforme de mise en réseau, de soutien et de mobilisation des travailleurs informels. Ce secteur est constitué d’environ 90% de la population active et contribue à 60% au revenu national. Il va donc de soi que le secteur de l’économie informelle participe significativement à l'économie et au développement du Bénin. Ces différents acteurs méritent d’avoir une place à la table des décisions politiques.

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